Au début de ma vie d'automobiliste, j'ai possédé quelques véhicules à essence puis je suis devenu "diéseliste" convaincu comme l'étaient, en 2012, 70,8 % des automobilistes français (contre 9,9 % 30 ans auparavant).
J'ai apprécié la fiabilité du moteur diesel, son confort, son aspect économique même si le surcoût à l'achat n'était pas négligeable.
Et puis il était, à l'époque, reconnu moins polluant que le moteur essence (un moteur diesel émet moins de CO2 - dioxyde de carbone qui participe à l’effet de serre et, par conséquent, au réchauffement climatique - qu’un moteur à essence).
Aujourd'hui, le diesel est dénigré; il est cancérogène.
Il est le pincipal responsable des pics de pollution qui nous valent la circulation alternée, la mise en place des vignettes de circulation.
Sa fiscalité est de moins en moins avantageuse.
On voudrait tuer le diesel qu'on ne s'y prendrait pas autrement. "Qui veut tuer son chien, l'accuse de la rage".
Alors, je me suis décidé à acheter une nouvelle voiture, une "essence".
Elle pollue, mais moins que le diesel. Sa pollution est moins dangereuse.
Pourtant, elle-aussi est soumise à la circulation alternée.
Une chaine de télévision a diffusé tout dernièrement un programme où l'on débattait de cette circulation alternée.
J-P Darniche, défenseur des automobilistes a annoncé que les émissions de la circulation automobile sont responsables de moins de 25% de la pollution atmosphérique des villes. Il a été approuvé par les deux autres débatteurs qui n'étaient pas pro-voiture.
Est-ce à dire qu'il ne faut rien faire pour faire baisser les émissions automobiles ?
Certainement pas !
Il est toutefois essentiel de s'attaquer aussi aux autres sources de pollution.
On parle du chauffage au bois (cheminées, poêles à bois) mais on oublie de dire que les arbres que l'on a coupés pour obtenir cette source d'énergie ont absorbé du CO2 pendant leur croissance.
N'y aurait-il pas d'autres causes à la pollution atmosphérique ?
A-t-on pensé aux rejets de l'industrie, des chauffages au fioul, au gaz ?
D'accord, ces rejets ont maintenant filtrés, ce qui n'était pas le cas auparavant. C'est aussi le cas pour les rejets de l'automobile (pot catalytique). Les chaudières ont été améliorées, les moteurs diesel aussi.
Il y a encore des progrès à faire, des changements collectifs de comportement à opérer.
Il ne s'agit pas de crier "Haro sur le baudet !". Tout le monde est concerné.
C'est aussi le cas pour le réchauffement climatique.
"Haro sur le baudet !": c'est l'activité humaine qui provoque le réchauffement climatique qui entraînera l'élévation du niveau des mers suite à celle des températures.
Qu'on m'explique alors comment l'Homme a réussi à peindre, il y a 20 000 ans, les parois de la grotte Cosquer dont l'entrée se situe à 37 mètres sous le niveau de la mer.
Etait-ce une activité "plongée" du club Med de l'époque ou est-ce parce que le niveau de la mer était plus bas qu'aujourd'hui ?
A cette même période, l'Angleterre n'était, semble-t-il, pas une île.
Je ne nie pas la responsabilité de l'Homme quant au réchauffement climatique mais est-il le seul responsable?
Ne nous trouvons-nous pas aussi dans un cycle de réchauffement comme notre planète en a déjà connu ?
Je ne suis pas climato-septique, je suis climato-prudent. Je ne suis surtout pas climato-ayatollah.
Alors, que les ayatollahs du "c'est de la faute à la voiture" se taisent, que les climato-ayatollahs se taisent.
Il est temps de convaincre les terriens qu'il nous faut être prudents et prévoyants. Nous sommes comptables de la planète que nous avons empruntée à nos enfants.
Ce sera difficile car le plus dur sera tout de même de convaincre, au préalable, ceux qui tirent profit de la situation de ne pas obérer notre avenir collectif.