"... Si la mesure semble relever d'une certaine logique, elle est loin de faire l'unanimité. Et pour cause: sa raison d'être prête à discussion. Dans l'esprit de ses concepteurs, la "taxe robot" est un antidote à une économie engagée dans une course effrénée à supprimer des emplois humains. Mais ces bouleversements technologiques sont également créateurs d'emplois.
Dans son étude, l'OCDE évoque des "estimations" indiquant que "chaque emploi créé par le secteur de la haute technologie entraîne la création d'environ cinq emplois complémentaires." Cette révolution pourrait-elle être en réalité être bénéfique sur le front de l'emploi? Impossible de répondre à cette question, tant les études contradictoires se succèdent. ..."
Et de poursuivre:
"... Mais l'histoire peut fournir un élément de réflexion. La robotisation n'est qu'un prolongement de la mécanisation observée depuis la Révolution industrielle, indique à L'Express Xavier Timbeau, directeur du département Analyse et Prévision de l'Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE). L'histoire de l'humanité a montré que la mécanisation démultiplie les possibilités d'emplois et non l'inverse. Une société rurale crée moins de travail qu'une société urbaine." Une analyse partagée par l'économiste Michel Volle, qui fustige une idée "rétrograde et bêtement conservatrice". "La France est aujourd'hui beaucoup moins automatisée que l'Allemagne, avec des robots plus vieux. L'Allemagne a pourtant moins de chômeurs que nous..."
On pourra contester ce dernier argument (chômage moins important en Allemagne) en rappelant que le monde du travail outre-Rhin n'est peut-être pas tout à fait comparable à celui que nous connaisons en France. En effet, les petits boulots précaires sont monnaie courante en Allemagne et les femmes y sont culturellement incitées à rester au foyer; petits boulots et femmes au foyer : autant de personnes qui n'entrent pas dans les statistiques du chômage.
Comparons ce qui est réellement comparable.
Plus loin, on lit encore:
"... Au yeux du directeur de l'OFCE, organisme classé à gauche, la "taxe robot" trahit surtout une vision caricaturale de l'entreprise. L'idée qu'une société tire forcément profit des économies salariales réalisé par l'automatisation serait hautement contestable. "On ne sait pas ce que deviennent ces économies, assure-t-il. Le propriétaire qui utilise des robots peut très bien affecter ces économies à une baisse des prix pour rester compétitif face à ses concurrents. Ses profits ne seront pas forcément plus élevés". Dans cette hypothèse, une taxe pourrait affecter la pérennité de certaines entreprises. ..."
On ne sait pas comment sont employées les économies réalisées grâce à l'utilisation des robots mais ce que l'on sait, c'est qu'elles existent, ces économies.
Imposer aux automates, aux machines, des cotisations équivalentes à celles qu'auraient payées les employés et ouvriers qu'elles remplacent, permettrait aux entreprises de réaliser tout de même des économies substantielles (salaires et cotisations patronnales) .
Et si cet effort demandé aux entreprises autorisait une baisse des taux de cotisations salariales et patronnales donnant ainsi un coup de pouce au pouvoir d'achat de chacun et participant aussi à l'effort pour la compétitivité des entreprises.
Je ne suis ni expert en économie ni expert politique.
J'aime la photographie et j'ai souvent constaté que changer d'angle de vue permet de réussir une plus belle photo.
Mesdames et messieurs les politiques, économistes, patrons, syndicalistes, ..., peut-être est-il temps d'avoir le courage de sortir de vos certitudes partisanes et d'oser explorer de nouvelles voies !!!